Mai 2005:
Rencontre avec Anthéa.
Je sais qu'elle est à vendre mais ne connais pas son propriétaire.
Elle est à St Denis d'Oléron, le long du quai est.
Je m'autorise à monter à bord avec mon ami Brian McClellan, charpentier de marine à Rockland, Maine, à l'Apprentice Shop
Nul besoin de rentrer dans le bateau. Il inspecte les ajustages, me les montre, et sourit...
Le bateau a été construit à la perfection, au Chantier Brunereau à Château d'Oléron.
Juin 2005:
Rencontre avec Monsieur Pierre Bernier.
Le personnage impose le respect immédiatement.
Le courant passe.
Il sait que je connais bien ces bateaux.
Le 14 juillet, lorsque nous appareillons pour La Pallice, afin de caréner, Anthéa ne m'appartient toujours pas, M. Bernier nous observe du quai, son émotion est palpable.
Son enfant est aux mains de quasi inconnus. Je m'applique à faire une manoeuvre impeccable.
Çà n'est pas une vente, mais plutôt une passation de pouvoir.
Dans la confiance réciproque.
Je lui ai remis un chèque, et il est allé lui même, et seul, à la douane mettre le bateau à mon nom.
Le 15, pendant que nous carènions avec Léon.
Date de mon anniversaire.
Joyeux anniversaire.
M.Bernier a mis un point d'honneur à me transmettre Anthéa dans un état parfait, allant jusqu'à faire réviser le groupe electrogène et la survie.
Et pourtant.
Il était dans la phase terminale de sa maladie. Je l'ai appris lors de notre deuxième entrevue.
Sortant de l'hôpital le 13, épuisé, il a tenu absolument à me remettre la survie, révisée, à 4 h du matin pour que nous n'allions pas sans elle jusqu'à La Pallice. La marée nous imposant de sortir du port vers 8h.
Son gendre ma confié qu'il était heureux qu'Anthéa soit transmise à un amoureux et connaisseur de ces bateaux.
Je suis heureux et fier d'avoir pris sa suite.
Arrivé à Sanary, je donne des nouvelles du bateau à son épouse, qui lui transmet.
Malheureusement disparu quelques mois plus tard, il n'aura pas connaissance des autres sillages d'Anthéa.
ANTHEA à St Denis d'Oléron en Juin 2005
Et la sortie pour le premier carénage à La Pallice:
Mon ami Léon à l'oeuvre