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MAINE !!!!!
Par goeletteanthea Le 27/07/2015
Depuis Boston, nous sommes partis directement vers le Maine, avec comme équipiers supplémentaires deux "Mainers", mes amis Steven, à ma droite, et Hughes.
Nous sommes arrivés à Rockland le 13 / 07, où John Foss, que je connais depuis 2002 pour avoir navigué sur sa goélette American Eagle, nous a accueillis à son quai privé. Cool!
Brian à maintenant une petite famille, Brooke, et Otis, son fils de 3 mois:
Le lendemain nous repartions pour Castine, au nord de la Penobscot Bay pour la dernière escale américaine de l'Hermione. Accueil incroyable dans cette toute petite ville.
Le Maine c'est le pays des goélettes, on devine Anthéa dans la brume derrière celle du milieu. Faut bien chercher hein ?
C'est là que nous avons quitté la flotille MedHermione qui continuait vers le Canada, à Lunenburg.
Redscendus à Rockland pour ramener Hugues, nous sommes repartis en amoureux avec Véro pour se plonger dans MON Maine...
Faites vous une petite idée...
On retrouve Américan Eagle et John à Pulpit Harbor, North Haven Island.
La goélette Heritage
Vous avez compris maintenant ?????? :-)
J'écrit ceci au mouillage à SouthWest Harbor, ce soir, 26/07, il pleut, ça arrive !
Véro nous a fait une Chowder au crabe. C'est une sorte de soupe épaisse, spécialité de la côte est. Délicieuse ! On peut la faire aussi aux Clams, Homard...
Samedi nous allons participer à la Eggemoggin Regatta, l'évènement nautique de l'été des Mainers .
Plus de 100 bateaux inscrits !
Tous en bois évidemment...
Je vise le prix du bateau ayant parcouru la plus grande distance pour participer à l'évènement !!!
J'ai mes chances :-))
Finalement nous sommes derniers au temps réel ... Mais on se rattrape au compensé!
Inutile de rentrer dans les détails, imaginez seulement le plaisir qu'on y a pris en regardant la vidéo...
Au mouollage devant les installations de Wooden Boat Magazine à Brooklin, Maine
Annapolis
Par goeletteanthea Le 13/06/2015
Billet de Dominique :
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- Gérard et Vero arrivent le dimanche 07 tres tot. Nous laissons l'Hermione le lundi 08, pour remonter la Chesapeake, en direction d'Annapolis.
- Le vent du Sud se lève et très rapidement nous passons à la voile ; spi et génois en ciseaux. Belle navigation mais tout au long de la journée, une escadrille de mouches nous pique sans arrêt, sans nous laisser aucun échappatoire. Mouillage sympathique le soir dans une baie abritée, à Sandy point ; les mouches s'en vont.....
- Savez vous comment nage un crabe ? Nous avons vu plusieurs spécimens attirés par la lumière le long du bord à 1O cm sous la surface se déplacer :
- Réponse : Ils nagent comme ils se déplacent : En crabe
- Nous arrivons le surlendemain 10 juin à 13H00 à Annapolis, qui est apparemment la capitale de la voile des USA . Comme le dit Gérard à tout bout de champ depuis que nous sommes arrivés dans cette ville : « Ça troue le C.. » recherchez dans les origines grecques : Anna – Polis.
- Bien ceci étant dit, la ville est mignonnette, et à 40 min de voiture de Washington . C’est ce que nous allons faire pendant quelques jours, il y a tellement de choses à voir, et les musees sont gratuits.
- Le 12 juin petit apero le soir à Bord d’Anthea avec l’ensemble des bateaux présents de Medhermione ; 21 personnes sur l’arriere , Gerard n’avait jamais vu ça.
- Je quitte, précipitamment Anthea, Gerard et Vero le 13 pour un décès dans la famille, et termine donc là, ce voyage extraordinaire autour de l’Hermione.
- Merci d'avoir suivi fidèlement mes aventures tout au long de ces semaines de mer
- Nous étions ammarrés juste à Coté de L'hermione, ainsi un peu de notre prestige a rejailli sur elle ....
Video de Yorktown à Annapolis/ Alexandria, Whashington.
Le Mémorial de le 2e Guerre Mondiale à Whashington:
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- Plus important que tout, le premier doughnut Kripy Kreme d'Hugo !
- Une institution aux US! Ces doughnuts ont été élus les meilleurs du monde par moi même, réuni en congrès spécial !
- Il a aussi apprécié Anthéa !
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Petit apéro avec les bateaux présents à Annapolis, 21 personnes à bord, un record:
Yorktown toujours
Par goeletteanthea Le 09/06/2015
Nous sommes donc arrivés a York Town vers 1h du matin. Et le lendemain, j'ai fait cette photo que je ne suis pas près de refaire :
Le bateau marron est une réplique des nefs utilisees par les premiers colons.
Les autres bateaux de MedHermione sont partis les uns pour aller à Alexandria , cad Washington, les autres vers Annapolis, ou l'Hermione fera ensuite escale, pour s'éviter 190 milles de l'aller retour.
Nous allons faire de même et aussi pour essayer de réparer le propulseur d'étrave, qui a perdu son hélice.
À bord de l'Hermione nous avons retrouvé notre ami Yann, son commandant:
Trois ans de préparation pour pouvoir prendre celle là :
Table à carte de l'Hermione :
Et le magasin de cordages :
York Town
Par goeletteanthea Le 05/06/2015
Nous y sommes !
Anthea a rejoint l'Hermione à York Town.
Cette image est extraite de la web cam accessible ici: http://york.crservicesinc.com
MedHermione à YorkTown, L'arrivée officielle de L'Hermione
Par goeletteanthea Le 04/06/2015
Le malentendu est levé, Anthéa est réintégrée à MedHermione. Nous allons pouvoir jouer avec tout le monde !
Toute la Flotille sera ce soir réunie sur le quai de Riverwalk Landing, à YorkTown.
L'Hermione nous rejoindra demain matin à l'aube avec force coups de canons. Tous les bateaux seront dehors pour l'accueillir.
Un grand moment que je vais malheureusement rater puisque je ne retourne à Norfolk que samedi, mais j'ai confié la mission à Dominique de couvrir l'évènement.
Il a intérêt à assurer...
Mais c'est ce qu'il a fait depuis que je lui ai confié mon enfant.
L'HERMIONE EST AU USA !!!!
Par goeletteanthea Le 02/06/2015
L'HERMIONE est mouillée en attente des douannes, pour la clearance d'entrée.
Nul doute qu'elle aura un traitement de faveur!
ANTHEA est tout près!
Ce soir L'Hermione et Anthéa seront à NORFOLK !
Topo de Dominique :
BEAUFORT, NC
Par goeletteanthea Le 29/05/2015
A ne pas confondre avec Beaufort SC, plus au sud.
Nos fiers marins font escale dans cette ville de Caroline du Nord. LIEN.
Voilà des videos qu'Henri a fait en cours de route. C'est lui qui est doué ou seulement sa caméra???
Sinon pendant ce temps l'Hermione a fait une escale aux Bermudes : VIDEO
Elle se rapproche !
GRANDE PREMIERE !!!
Par goeletteanthea Le 28/05/2015
C'est une Grande Première !
J'ai laissé Anthéa aux mains de quelqu'un d'autre !
Pour la bonne cause: soigner les oubliés de la République en Guyane.
Nous avons loué une voiture (un superbe van Chrysler) et nous sommes redescendus à Miami, avec Véro, et Coco, pour prendre l'avion. Paris direct pour Coco, nous Paramaribo (Suriname, pays voisin de la Guyane, plus pratique pour rejoindre St Laurent du Maroni) via Curaçao.
Jamais, depuis que j'en suis propriétaire, Anthéa n'avait navigué sans que je sois à bord.
Bon Ok Dominique la connait maintenant à fond ( presque) et il a toute ma confiance
Mais... quand même ça a été dur... et ça l'est toujours !
Véronique et moi rejoindrons le bord le 6/6 à Norfolk.Nous allons sans doute rater l'arrivée aux US de l'Hermione.
Mais ensuite je me suis libéré jusqu'en septembre, donc plus d'interruption professionelle !
Heureusement Henri s'est jeté dans un avion depuis CAsa et a accouru à Charleston pour lui donner un coup de main.
Il n'a pas l'air de trop souffrir:
Et puis il y a les web Cams!
Voilà ce que je viens de récupérer sur le net, depuis la Guyane , au boulot, enfin, deux photos extraites de la vidéo en direct de Wrightsville:
C'est beau la technique !
Comme ça je vais les surveiller !
ICW ou Intra-Coastal Waterways
Par goeletteanthea Le 18/05/2015
La côte Est des USA , de la Floride jusqu'à New York est une cote basse.
Pas de relief, une sortee d'immense camargue.
L'ICW est en fait un réseau de canaux reliant des estuaires et des rivières. On peut y naviguer avec un voilier car les ponts sont, soit suffisamment hauts (65 pieds de hauteur libre, soit 20m environ), soit ouvrants. bien sûr pas de vagues à craindre ici, et le vent y est faible en cette saison. Alors évidemment, on navigue au moteur, mais en toute sécurité dans un calme absolu. Ce qui plait beaucoup à Véronique...
Le paysage se déroule tranquilement, soit dans les "marshes", vastes étendues ou l'eau serpente entre les champs d'herbes aquatiques, soit dans des passages plus ressérrés dans la forêt ou en zone habitée. On y voit de superbes maisons agrémentées de leur ponton privé équipé d'ascenseurs à bateau.dont l'esthétique ne laisse aucun doute sur le goût des propriétaires ainsi que sur leur santé financière...
,
C"est une navigation très plaisante et paisible. On fait des rencontres très typiques comme ce crevêtier:
Ou cet "Air Boat" foncan:t comme un malade dans les marshes:
Tout ça est habité par une faune exceptionelle, des poissons, des oiseaux en très grand nombre, grues, hérons, pélicans, ospreys (balbuzards). Et un nombre incroyable de dauphins dits d'estuaire.
Le soir au mouillage on les entend respirer autour du bateau. L'ambiance y est d'un dépaysement extraordinaire.
Il y a aussi les Manatees, ou lamantins. Grosses bestioles pataudes qui se déplacent avec lenteur dont on n'aperçoit que le museau, le dos et la queue. Cette photo n'est pas de nous bien sûr:
L'ICW nous as donc mené de Cap Canveral en Floride, en passant par St Augustine, jusqu'à Savannah, en Géorgie . Ville superbe et animée, dont vous aurez des photos plus tard...
Petit topo de Dominique:
MIAMI et Fort Lauderdale
Par goeletteanthea Le 09/05/2015
Nous sommes aujourd'hui à Fort Lauderdale.
Anthéa retrouve sa dernière escale de 2007.
Après une navigation d'une petite journée qui nous a mené à Marathon, nous sommes repartis vers 11h avant hier pour un trajet pépère au moteur. Pas de vent, et mer absolument plate.
Nous avons emprunté le Hawk canal. Ça n'est pas un canal à proprement parler mais la zone entre la côte de Floride et le récif extérieur. En fin de nuit voilà le spectacle: Miami by night. Anne-Laure repart aujourd'hui pour la France. Selon météo nous pensons monter directement jusqu'à St Augustine.
ENFIN les USA !
Par goeletteanthea Le 05/05/2015
Bon après ARUBA, mon vol suivant m'a amené à PANAMA, ou je suis resté bloqué aussi une nuit pour cause de surbooking! J'aurai mis deux jours et demi pour revenir de Guyane...
J'ai donc retrouvé les filles à La Havane.
Dominique et Anne-Laure devant arriver le 1er mai à Miami, nous avons appareillé le mardi 28 vers midi, pour une traversée sans autre problème qu'un très gros orage.
Arrivée à Key West le lendemain à 3 h du matin.
Douane par téléphone, puis mouillage dans la baie pour attendre le jour, et dans la matinée, entre deux orages nous avons pu enfin aborder les USA.
Comme demandé par les autorités, nous nous rendons à leurs bureaux, et là, patatrasse, nous devenons des délinquants !
On nous avait dit qu'il y avait une tolérance pour les importations depuis Cuba, une boite de cigare et une bouteille d'alcool par personne.
Et bien non. Cette tolérance ne s'applique apparemment qu'aux arrivées en avion.
Ca se termine par une confiscation des objets du délit, ainsi que toutes les provisions fraiches, c.a.d pas grand chose, quelques tomates, oignons, steacks hachés congelés etc...
Les deux officiers sont un peu génés aux entournures d'être contraints à cette procédure et s'en excusent, mais la loi est la loi.
Bonne ambiance quand même et on nous souhaite la bienvenue aux US. Nous sommes maintenant en règle.
Sauf que... l'organisation Medermione avait prévu une procédure plus protocolaire, par l'arrrivée d'un bateau en éclaireur pour préparer celle de la flotte.
Mais, la météo, mes obligation chronométrées de retour en Guyane et la récupération de Dominique le 1er m'imposaient de partir à cette date.
Notre statut de contrevenant ajouté à ça... notre incartade involontaire a jeté un certain froid... qui se solde par notre exclusion du rallye MedHermione.
Dont acte.
Je suis profondément désolé de la tournure des évènements. Nos contraintes sont très différentes de celles des autres participants qui sont pour la plupart retraités et disposent donc d'un capital temps différent. Nous ferons avec et, sauf évolution, nous suivrons donc désormais l' Hermione en tant qu' indépendant.
Key West est une petite ville, touristique certes, mais très vivante et sympa.
Très bonne musique dans les bars et restaurants.
Nous y avons loué une voiture pour aller chercher Anne Laure et Dom à l'aéroport de Miami, et comme la météo est défavorable à la remontée, nous en avons profité pour aller visiter les Everglades.
Balade en "air boat", en vélo, petites randos à pied en forêt, rencontres multiples avec les aligators.
Puis de fil en aiguille, nous avons fini à Naples, sur la côte ouest de la Floride, petite ville très très chic, bain au coucher du soleil dans le Golfe du Mexique.
Nous venons de revenir à Key West pour attendre que le vent tourne, sans doute pas avant mercredi. On prend du retard, mais ce soir ça sera le "Sloppy Joe" pour: fish & chips, bière et musique !
Voilà maintenant le topo de Dominique :
ARUBA
Par goeletteanthea Le 26/04/2015
Survécu de justesse...
Si si! De retour de Guyane vers La Havane, le premier vol depuis Paramaribo m'a amené à Aruba.
Le vol suivant devait m'amener à Panama et le troisième enfin, à Cuba.
Sauf qu'un oiseau facétieux à jugé bon de faire un tour dans un réacteur...
Nous voilà cloués au sol , logés dans un palace sur la mer, jardin paysagé à la Disney, dans ce paradis de carton pâte qu'est cette île d'Aruba, tout près du Venezuela.
Si vous voulez passer des vacances au soleil, ne venez pas ici! Île sans aucun intérêt.
Portrait
Par goeletteanthea Le 19/04/2015
Le portrait d'un homme qui sort de l'ordinaire, par ses compétences, son engagement et sa modestie aussi.
Bon vent Yann !
(il faut malheureusement attendre la fin de la pub...)
CUBA toujours
Par goeletteanthea Le 15/04/2015
La Havane:
Anthéa est à la marina Hemmingway au sud-ouest de la Havane.
De retour à L'usine pour deux semaines, j'ai de nouveau un accès internet normal. Cuba, comme chacun le sait n'est pas un paradis des libertés... Il n"y a AUCUN WIFI public !!! Des fois que ça donne des idées à la population...
Véronique est restée à bord d'Anthéa, sa copine Coco a rejoint le bord. Dominique est parti en France et nous rejoindra avec Anne Laure à Miami.
Comme vous l'a raconté Dominique, nous avons donc squizzé la république Dominicaine et Haïti, pour aller directement à Cuba.
Je le laisse donner sa version du trajet Baracoa à Puerto Vita:
Nous appareillons donc jeudi 02 de Baracoa vers 14H00 vers Bahia de Vita qui est notre point d'entrée actualisé.
Navigation avec un vent de NE force 3. Nous filons à 6 noeuds avec Misaine et Genois.
Après une nuit de navigation nous arrivons dans la baie par un passage en eaux très resserrées mais bien balisées.
Grande baie abritée ou nous mouillons une première fois devant un dock de travail ; puis après plusieurs contacts radio, nous comprenons que la marina est au fond de la baie, nous ne l'avions pas vue.
Changement de mouillage donc, puis attente de la venue des officiels.
Ça y est, alors que nous étions en train de déjeuner, bien sûr, un zodiac avec un médecin arrive a bord, et commencent les festivités. Petites questions sur la provenance ( Afrique ?) et prise de température (crainte du Virus Ebola)
Après un rapide interrogatoire de principe et avoir rempli un formulaire fantoche, le médecin s'en va et nous confirme que nous pouvons abaisser le pavillon jaune (quarantaine ) et aller à quai. C'est ce que nous faisons, et au bout d'une heure, une deuxième vague d'officiels viennent a bord, avec chien renifleur, inspection sanitaire, immigration, etc.... pour finalement obtenir le visa tant recherché dans l'après-midi.
(Ils nous ont fait mettre toute l’électronique dans un placard ( GPS , Iridium, VHF) pour y mettre les scellés le temps de l'escale (un bout de scotch posé en travers)
Découverte de l'ile de Cuba d'abord dans un gros village Santa Lucia, jour de fête nationale ou tout était fermé ; vendredi saint?
Nous apprenons que le soir il y a sur la place un concert de musique et décidons de rester jusqu'au soir. Visite de la gare locale ou nous trouvons des locomotives et des wagons datant de 1925 maintenu en état de marche.
Dîner dans un resto local qui nous a permis de changer un peu des dollars en Pesos et nous participons à cette petite fête locale sur la place. La bière n'est pas chère, distribuée par un tuyau relié à un fut embraqué sur un camion ; chacun vient avec une bouteille en plastique pour se faire remplir son litre
Les cubains sont chaleureux, accueillants et nous offrent des coups à boire. Ils discutent volontiers, mais sont parfois difficiles à comprendre, dans un espagnol, un peu enivré, et souvent édenté.
Petite information pour ces dames, la mode est aux faux ongles très longs et peints multicolore. C'est très chic.
Apres une nuit a quai, nous allons le lendemain matin dans un hôtel pour changer de l'argent et retournons à Santa Lucia car il y a marché local le matin.
Folklorique, et sympa; pas beaucoup de choses à vendre finalement. Au cours d'une balade dans le village, Gerard trouve un joueur d’échec avec lequel il s'engage pour quelques minutes de plaisir en toute liberté. En fait le plaisir a été pour l'autre, car notre capitaine n'a pas sauvé l'honneur.
En fin de matinée, après avoir laissé à bord d'Anthea les quelques légumes trouvés sur place, nous partons en taxi (vieille voiture américaine GMC de l’après guerre maintenue en état, c'est par nécessite, la seule solution trouvée), nous partons vers Holguin petite ville de 250.000 habts. Virée haute en couleurs qui confirme le coté chaleureux des contacts avec les cubains.
Sur le retour et sur notre demande, le chauffeur nous dépose devant un marché gouvernemental, ou nous espérons pouvoir acheter des oeufs et du fromage ; il n'y en a pas, les étals sont pratiquement vides. Dehors après quelques tractations, nous obtenons ce que nous cherchons, mais par le biais de la contrebande. Les œufs sont tous blancs??( mais bons) ; à la sortie de la ville, le chauffeur Frederico s’arrête boire un verre de jus de canne à sucre, nous en prenons également un ; pas mauvais et très rafraîchissant.
Le soir dîner à la Marina dans un joli cadre, pour pas cher.
Version Dominique sur le trajet Puerto Vita vers La Havane:
Dimanche 05 avril, nous schuntons la messe de Pâques, pour appareiller vers 08H15, après le passage des officiels qui nous accordent le droit de navigation non sans nous avoir posé les questions d'usage........
185 miles à parcourir jusqu'à l’étape suivante qui est la marina de Cayo Guillermo. Navigation facile avec un courant de 1-2 nds qui nous porte à 6/7 nds sur le fond.
Vero se plaint d'avoir été piquée sur tout le corps et veut se gratter en permanence ; par la suite nous trouverons chez Gerard et Vero de multiples petits boutons urticants, moi pas. Il semblerait qu'ils aient attrapé la «gratte » ; c’était vraisemblablement la veille au soir au resto, ils ont pris du poisson, moi pas.
L'arrivée sur Cayo Guillermo vers 13H00 est sportive. On ne voit rien que des plages de sable et des hôtels, abrités derrière une barrière de Corail. Un autre bateau nous explique à la radio que la passe est marquée par une bouée blanche, le port ne répondant pas bien sur. nous sommes presque sur le point d'abandonner , puis nous apercevons cette funking bouée, et trois bateaux moteur se dirigent eux aussi vers la cote. Nous les suivons et découvrons effectivement un chenal le long de la barrière de corail, non balisé. Arrivée à la marina, plein de gasoil. Stationnement « along side »
Nous sommes le seul voilier étranger dans cette marina « internationale » ; je rappelle donc : « pas de balisage pour une approche très dangereuse.
L’après midi, après les formalités d'usage, nous partons au premier hôtel pour essayer de nous connecter à Internet. Petit tour sur la plage (comme sur les cartes postales), et on reste un petit moment les pieds en éventail au bord de la piscine. Et retour a bord pour le dîner, car en fait il n'y a rien d'autre sur cette petite île que des hôtels. Le village le plus proche est à 77 km.
Le lendemain matin, appareillage pour la suite de notre périple ; la sortie du port ne se passe pas bien, nous nous échouons par deux fois, alors que la veille nous étions passé au même endroit dans l'autre sens ; il y a une petite marée, mais la différence d'eau était vraiment infime. Après nous être désensablé facilement, nous remontons le chenal et retrouvons la haute mer avec un certain soulagement.
Bon vent bonne mer ; la nuit se passe et nous arrivons au petit matin en vue de Cayo Blanco, une petite ile isolée, halte prévue au mouillage dans des eaux turquoises.
Le coin nous avait été décrit comme désert, nous trouvons 4 gros catas échoués et des tas d'autres bateaux au mouillage, c'est la foire d'empoigne. Sur la plage, toute une organisation pour les touristes embarqués pour l'aventure d'un jour avec animateur et sono . On se met au mouillage et après une sieste réparatrice, au moment du départ vers 16H00, tout ce beau monde avait disparu, (retournés dans leurs hôtels) et la plage est toute à nous : trop tard, on appareille pour la dernier partie du transit.
Route et vitesse calculées pour arriver devant la marina Hemingway le lendemain, tôt le matin. Beaucoup de vent, et un courant parfois contraire (branche du Gulf Stream), nous imposent une mer hachée et fatigante.
Le lendemain matin, jeudi 09 avril, pas de surprise en arrivant à la marina, les officiels embarquent tres rapidement à bord ; a commencer par un douanier et son chien qui fait mine d'inspecter le bateau. En fait il voulait un bakchich, il n'a rien inspecté du tout ; en revanche les autres ont bien rempli les même papiers administratifs que nous réalisons a chaque escale maintenant, sans demander autre chose que des signatures . Ouf.
En début d’après midi, cap sur la Havane après avoir range le bateau.
Une ville qui a été belle, et qui entreprend d’énormes travaux de réhabilitation ; mais beaucoup de belle façades ou belles villas d'antan sont malheureusement trop endommagées. Les Cubains sont à la Havane tout aussi gais et accueillants, mais leurs démarches sont intéresses, fini les services ou les renseignements gratuits. Le touriste est un tas de dollars, il faut le faire cracher.
C'est également le lieu de concentration, le plus important, sur la planète de voitures américaines des années 50. C'est fou. Toutes proposées en taxi pour les touristes.
Dîner sur place accompagné par un orchestre aux sonorités rappelant le Buenavista Social Club ; ca c’était un très bon moment.
Ma version de la partie d'échecs : Le gars était "Cappa Blanca" ce qui est parrait-il un grade très élevé dans la hiérarchie échiquéenne cubaine, et j'étais à un coup de le mettre mat. Il a sauvé sa mise avec élégance et efficacité en étant toujours sous ma menace térrifiante ! Mon honneur est sauf!
Le contact que nous avons eu avec la population a effectivement été très amical, ces gens sont très attachants. Mon ressenti est celui d'un immense gachis. Cuba est dans un état proche de la misère, et on y ressent une grande peine pour cette population amicale, souvent cultivée, privée de l'essentiel. Pour ce que j'ai pu constater, les soins prétenduement gratuits ne s'étendent pas aux soins dentaires... Les cohortes d'édentés qu'on y rencontre en témoignent.
Lorsqu'on aborde le thème de la démocratie, les regards deviennent lointains et les propos "mesurés"... On sent leur attente...
Salaire mensuel moyen: 270 CUB (Peso d'état, non échangeable), correspondant à 15 CUC (Peso "convertible) cad 15 euros...
Oui il y a deux monnaies différentes en cours, la monnaie d'état étant la seule utilisable dans les magasins d'état et les échoppes "particolar"destinées à la population locale.
L'épisode du marché d'état de Holguin est emblématique. Des étals déserts, impossible d'acheter des oeufs et du fromage dans une ville de presque 300.000 habitants... Sauf au marché noir.
Et les boulangeries d'état où l'on doit faire la queue pour acheter l'unique type de pain distribué, des relents de France sous l'occupation. Mais ils prennent ça avec la philosophie que l'on doit être obligé d'avoir dans un état policier.
Queue à la Boulangerie d'état, à Holguin.
A la Havane toutefois, on trouve quelques boulangeries/patisseries "particolar", cad indépendantes avec plus de diversité dans les produits proposés.
La Havane serait, a été, somptueuse, si elle ne tombait pas en ruine. Les immeubles aux façades magnifiquement travaillées foisonnent. Souvent, seulement la façade subsiste. Ces merveilles d'architecture à l'abandon sont un crève coeur.
Les ressources du tourisme, Hotels et Marinas sont toutes captées par des sociétés "privées"appartenant à l'évidence à des apparatchicks du parti.
Hors La Havane, les touristes sont parqués dans des hotels sur les Cayos, sur la mer, loin de la population qui n'y est transportée en camion bétaillère que pour y travailler.
Cayo Guillermo:
Fête à Santa Lucia, Véro drague . Tout y est, la voiture à cheval, la bière qu'on remplit au camion, la musique. Ce brave gars a perdu ses illusions, un frère et deux de ses amis dans les folies guerrières de Castro en Angola. Il avait les larmes aux yeux, il s'est essuyé, a remis ses lunettes, puis il s'est mis à danser...
Merci l'ami pour la leçon de vie.
Café Londres à la Havane. Notez l'arrangement des cordes de la guitare du soliste, spécialité cubaine.
Bailando contigo !
Habana,
Notez l'état de la Gare Centrale....
Je me demande si Véro ne tourne pas un peu gérontophile?
On n'a pas pu résister à ce piège à Toutous, mais j'ai donné une piècette au chauffeur! Cadillac Eldorado 1950 avec V8 d'origine, quand même!
Le break est l'ancètre 1955 de mon chevrolet, il nous conduit jusquà Holguin.
Les "scéllés"! il a fallu enfermer le téléphone satellite, les gps portable et la VHF portable dans ce placard, des fois que ça puisse servir à un Cubain pour naviguer vers la liberté !Stupidité politico-administrative, quand tu nous tiens!
Embouteillage à Santa Lucia, jour de marché.
Transports à émission CO² minimum
MAUVAISE LANGUE
Par goeletteanthea Le 12/03/2015
Finalement je suis une mauvaise langue.
Dominique ne se les roule pas pendant que je sauve des vies en Amazonie Française.
Il a bossé comme un fou depuis le départ d' Anne Laure.
Comme quoi la mauvaise foi paye toujours.
Il a :
-nettoyé les fonds - changé la batterie - bidouillé l'électricité, démonté le moteur du pilote en attendant le neuf que Véro m'a apporté, fini la transformation des poulies initiée par Jean Patrick, bu des piña coladas etc...
Comblement de la zone de ragage dans les poulies ouvrantes:
PHOTOS de la TRAVERSEE
Par goeletteanthea Le 09/03/2015
Jean Patrick a pris de nombreuses photos, dont certaines arrivent à rendre l'état de la mer, ce qui n'est pas si facile.
Cliquez sue ce lien: PHOTOS de la TRAVERSEE
Vous pouvez déclencher un diaporama en cliquant sur l'icône idoine.
Bilan "à Chaud" de la traversée
Par goeletteanthea Le 06/03/2015
Quelques petites réflexions sur notre traversée:
METEO :
Rien à voir avec la précédente en 2007 ... qui avait été du gateau tout du long.
Au contraire cette fois-ci çà a été mer forte(très forte...) vent soutenu, mais tout à fait gérable. Ce sont ces houles croisées, de 3 m minimun qui nous ont pourri le trajet. Le bateau partant régulièrement en glissade d'un coté ou de l'autre, les déferlantes "mouillantes" (Jean Patrick en a un bon souvenir), la pluie avec des grains permanents et le froid ! Oui le froid! nous avons gardé les vestes de quart la nuit jusqu'à la fin ! Tropiques vous avez dit ? Tout ça s'est soldé par une fatigue conséquente. Mais nous sommes des hommes rudes et nous avons résisté !
ROUTAGE METEO:
Les Majors David CHARDEBAS et Willy PECCEU ont eu la gentillesse de nous fournir des prévisions quotidiennes par l'intermédiaire du téléphone satellite. Celles-ci nous ont permis d'optimiser notre trajectoire.
Qu'ils en soient ici grandement remerciés !
EQUIPAGE:
Je dois souligner le comportement irréprochable de l'équipage, qui malgré les conditions difficiles et les chatiments corporels infligés par le Capitaine sous le moindre prétexte, n'ont à aucun moment manifesté le désir de se mutiner et gardé leur humour. Bravo ! Notre amitié en est ressortie encore renforcée !
SPI:
En 2007 je n'avais pas de Spi, et je fondais l'espoir de gagner deux ou trois jours grâce à lui.
En réalité son usage a été assez bref, les conditions de vent et de mer n'étant pas adaptées. Nous avons néanmoins mis sensiblement le même temps que précédemment alors que notre trajet a été plus long de 250 milles environ.
ORQUES:
Malgré les doutes manifestés par certains nous avons bel et bien vu des orques. L'un d'eux nous a même montré son museau et son ventre blanc à 5m du bateau !
Subjugués, nous n'avons pas eu le temps de faire des photos, il va falloir nous croire sur parole !
PILOTE AUTOMATIQUE:
Mea culpa, je n'ai emmené ni spare pour le moteur, ni kit de réparation. Il est vrai que j'ai été un peu surmené avant le départ avec la fin du chantier de la maison.
Toutefois nous n'aurions pas pu l'utiliser de toutes façons sur la plus grande partie du trajet en raison des conditions de mer.
CUISINE:
Chapeau à Dominique qui en a assuré l'essentiel! Ce qui lui a valu une côte fêlée lors d'un mouvement un peu brutal du bateau...
Il semble vouloir changer la donne pour la suite du voyage....
BLOG:
Merci à François qui a tenu quotidiennement à jour le blog. Je lui rendrai la pareille lors de sa traversée ....
ARRIVEE à ST MARTIN et JOURNAL de la TRAVERSEE
Par goeletteanthea Le 06/03/2015
En Bas à Gauche: Jean Patrick, en bas à Droite : Dominique, en Haut à Gauche: Léon, et votre serviteur en noir.
Nous voilà donc à St Martin, Marina de Fort Louis.
Léon et Jean Patrick sont retournés en France.
Je suis reparti en Guyane pour bosser un peu, mais Dominique se les roule à bord.
Il a tenu un journal de la traversée que voici:
Mardi 03 février 06h00 :
Le dicton du jour : Pingouins dans les champs, hivers méchant.
Nous nous retrouvons à la gare de Toulon pour prendre le train vers Marseille ;
J’arrive un peu avant les autres et m’aperçois rapidement que le train prévu est annoncé avec 15 minutes de retard. Le temps de changement de train à Marseille étant compté, je file aux renseignements pour avoir plus de détails sur le retard. On me signale une panne de signalisation à Aubagne et l’immobilisation des trains dans cette gare. Donc un problème qui peut durer beaucoup plus que 15 min. Je me dirige vers Gérard et León qui viennent d’arriver pour leur annoncer la bonne nouvelle. Apres quelques moments de palabre, et de réflexion intense, nous décidons de transiter vers Marseille en voiture pour tenter d’attraper le train de 08H08 vers Barcelone. Gérard va se faire rembourser de ses billets et nous attendons Véronique qui s’y colle avec sa Mini-Cooper.
Vero arrive à la gare et nous embarquons dare dare les bagages pour filer sur l’autoroute. Les chances sont minces d’arriver à la gare avant 08h00. Et effectivement nous manquons le train de 3 ou 4 minutes malgré une conduite musclée de Gérard qui n’a toute fois pas perdu de points sur ce trajet. Jean Patrick est lui bien installé dans son wagon de première au chaud et roule vers Barcelone.
Le temps est froid et de grosses perturbations dans le trafic sont déjà indiquées sur les tableau d’affichage de la gare ; des averses de neige perturbent le passage des train dans la vallée du Rhône. Apres les renseignements d’usage, et la justification de notre bonne foi, j’obtiens la possibilité de nous raccorder à un nouveau train qui nous amène dans un premier temps à Montpellier puis une correspondance nous déposera vers 19H00 à Barcelone ; c’est parfait.. Changement des billets (sans surtaxe) et nous partons effectivement vers Montpellier vers 10H00. Arrivée effective vers 12H15, nous nous dirigeons vers un restau pour déguster une bonne viande afin de nous réchauffer. Il neige.
Nous sommes à la gare de Montpellier et attendons notre train prévu à 16H25. Apres quelques minutes d’attente, le tableau d’affichage annonce 20 minutes de retard sur ce train. Je pars aux renseignements, et la gentille contrôleuse m’annonce, après une recherche sur son ordinateur, qu’en fait le train est bloqué dans la vallée du Rhône, et qu’il aura environ une heure de retard. Apres un calcul rapide cela veut dire 20H00 à Barcelone pour un avion qui décolle à 21H00 ; c’est trop hasardeux, d’autant plus qu’il n’y a aucune certitude sur l’horaire du train. Nous sommes dans la M.. et nous imaginons devoir passer la nuit à Barcelone pour prendre l’avion du lendemain. Et après quelques minutes de réflexions intenses, Gérard et son sourire carnassier nous annonce qu’il a un neveu Cedric, résidant à Montpellier, qu’il vient d’appeler et qui pourrait nous véhiculer sur Barcelone. Banco, décision est prise d’opter pour cette solution ; tant pis pour les billets de train qui pourront éventuellement être en partie remboursés sur demande écrite…..
Mardi 03 février 17h00 :
Cedric arrive devant la gare et nous pouvons embarquer avec le sourire. Nous sommes confiants sur l’issue de cette course contre le temps ; la voiture, une Mégane tourne bien. Cedric nous laisse effectivement au terminal 2 de Barcelone à 20H00. Apres le passage aux contrôles habituels, nous retrouvons jean Patrick dans la salle d’attente avant embarquement. L’équipage est au complet, l’avion est à l’heure ; nous nous poserons à Lanzarote comme prévu à 23H30 loc (soit le 04 fév. à OH30 heure française) . <nous sommes debout depuis 05H00 du mat ; après la location du véhicule à l’aéroport, les 15 minutes de trajet nous permettent de prendre possession du bateau vers 01H30 du matin. Branchements…. Faire son lit … Dormir.
Mercredi 04 février 2015
Le dicton du jour : Horizon pas net, reste à la buvette.
Matinée courte consacrée à la répartition des taches dans l’équipage :
Leon et Gérard accomplissent des taches de préparation du bateau
- Niveau des batteries de servitude – changement des relais de démarrage moteur défectueux ; Vidange d’huile moteur ; changement du filtre à huile ; vérification des équipements de radionavigation ( pb d’interface avec les ordi et le GPS ) ; Problème sur le groupe électrogène qui manque de puissance ( après investigation , découverte d’un fil coupé dans le régulateur) ; vérification de l’Osmoseur.
- Début des courses de ravitaillement dans les super marchés locaux
Gérard nous confirme le besoin de caréner le bateau compte tenu des concrétions et de la barbe présentes sous la coque ; rendez vous est pris pour la sortie de l’eau le lendemain.
La température semble printanière ; la moitié des gens sortent en tee-shirt. Mais la petite couverture le soir est indispensable.
Jeudi 05 février 2015 :
Le dicton du jour : Un verre ça va, 3 verres... ça va, ça va, ça va.
Appareillage du quai vers 08H45 pour présentation au chantier naval ; passage des sangles et hissage du bateau après nettoyage au Karcher, calage sur le chantier pour carénage.
Pendant que Gérard et Léon s’activent pour débuter le nettoyage des concrétions, puis la peinture antifoulling, Jean Patrick et Dominique partent rechercher le reste des approvisionnements en produits frais.
Le bateau étant sur le chantier jusqu’au lendemain matin, les repas seront pris aux restaurants de la marina. En fin d’après midi, la voiture est rendue et l’équipage fin prêt pour l’appareillage.
Joli soleil au cours de journée, passée en polo – petit pull pour le soir
Vendredi 06 février 2015
Le dicton du jour : Le pastis se trouble quand on le mouille. Les filles, c'est l'inverse...
Comme convenu, le bateau est mis à l’eau vers 10H00 ; après un passage à quai pour un lavage extérieur de la coque, nous quittons le quai pour le dernier ravitaillement Gasoil.
Nous quittons Lanzarote à 12H30, c’est le début de notre aventure nautique ; la préparation du bateau a été réalisée dans un temps record. A la sortie du port c’est un vent de NNE 4 qui nous attend, et nous établissons rapidement les voiles pour une navigation sans moteur. Gérard s’aperçoit que lors d’une manœuvre, l’encornât a été éclaté, le bois a cédé sous la pression du galhauban.
La réparation est remise à plus tard. Dans l’après-midi, les premiers quarts de nuit s’organisent, nous restons en vue de cote près des grandes Canaries.
Il fait très frais sur l’eau et le quart se fait avec polaire et veste de mer.
Samedi 07 février 2015
Le dicton du jour : - Pluie en novembre, Noël fin décembre.
A 08H00 (TU) : 27°35,07’N 014°29,41’W – E2 –M2
Le vent tourne en matinée et passe à L’est. Nous avons la visite de Marsouins, qui viennent s’amuser sous l’étrave. Le temps étant plutôt clément et la mer calme, Gérard et Léon aidés de Jean Patrick réalisent deux plaques en acier inox pour prendre en sandwich la pièce de l’encornât fatiguée. Réalisation soignée réalisée en un temps éclair qui permettra vraisemblablement de naviguer jusque dans le Maine avant changement de la pièce de bois pour réparation définitive.
Premiers coups de soleil pour les plus audacieux ; la soirée reste fraiche
Dimanche 08 février 2015
Le dicton du jour : Qui pisse loin ménage ses pompes !
A 08H00 (TU) : 26°26,28’N 015°35,85’W – E3 –M2
Le vent au cours de la journée oscillera entre E3 et le NE2 pour caler en fin de nuit. Nous avons démarré le moteur par intermittence à partir de 16H00 pour le garder en permanence à partir de 21H30. C’est le début d’une série de journées sans vent qui vont entamer sérieusement nos réserves de gasoil.
Au cours de la journée, quelques baleines passent assez loin du bateau, et des marsouins viennent jouer le long du bord.
Lundi 09 février 2015
Le dicton du jour : Le bœuf est lent, mais la terre est patiente
A 08H00 (TU) : 25°20,78’N 017°32,58’W – E1 –M1
Le vent ne dépasse pas Force 1 – journée au moteur. Les marsouins viennent nous divertir quelque peu ; les Météorologistes qui nous suivent à Toulon, ne prévoient pas de vent. C’est confirmé
Le matériel de pêche a été disposé depuis quelques jours, mais rien ne mord, pour l’instant
Journée sans soleil, et sans moral
Mardi 10 février 2015
Le dicton du jour : " Quand le goéland se gratte le gland, c'est qu'il va faire mauvais temps. Quand le cormoran se gratte le cul, c'est pas bon non plus! "
Pas de vent – Un vent de N2 s’est levé pour la nuit. Les voiles sont disposées en appui moteur
Mercredi 11 février 2015
Le dicton du jour : Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d'avance, merci.
A 08H00 (TU) : 23°08,77’N 021°27,68’W – N1 –M2
Au petit matin le vent est tombé. Vers 08H00 au moment du petit déjeuner, nous sommes visités par deux couples d’Orques qui passent à 5 m du bateau. Evénement incroyable qui est une première pour tous à bord.
Le vent se relève vers 11H00 au NNE 3. On coupe le moteur et les voiles sont hissées pour le plaisir de tous. La mer est belle ; la journée est magnifique.
Jeudi 12 février 2015
Le dicton du jour : Quand le merle chante en mai, avril est fini.
A 08H00 (TU) : 22°03,97’N 022°59,41’W – NE3 –M2
Les nouvelles de nos météorologues sont rassurantes, le vent est maintenant là. Nous établissons le spi en ciseau avec le Génois léger;
Le vent s’établit à force 4 au cours de la journée. Nous faisons quelques pointes à 6 nœuds, mais une moyenne de 4 nœuds sur la journée. Nous terminons les vivres frais ; tout commence à s’abimer ; ce qui reste est passé à la cocote minute et congelé. En fin de journée un grain nous arrive par l’arrière ; on rentre vite le spi et le bateau est rincé (pas beaucoup en fait)
La nuit le vent a forci toujours de NE ; une forte houle combinée, nous empêche de dormir. Au cours de mon quart, entre 2 et 5 heures, deux grosses méduses ont flashé lors de notre passage à proximité de leurs positions ; la mer s’illumine le long du bord, c’est magnifique.
Vendredi 13 février 2015
Le dicton du jour : Gourdin du matin, pipi sans les mains.
A 08H00 (TU) : 21°07,42’N 024°67,58’W – NE5 –M5
On est un peu KO, car nous manquons de sommeil ; le vent est toujours stable mais il ne passe pas à l’EST. Après une tentative de grand largue avec Génois et Misaine, nous revenons au vent arrière qui s’avère plus stable et moins inconfortable. Un équilibre dans l’équipage semble être trouvé après une semaine de navigation ; Dominique fait le repas de midi - J Patrick fait la vaisselle de midi – le repas du soir préparé indifféremment par les uns ou les autres – Léon fait la vaisselle du soir. Le café est préparé par le plus offrant (le chocolat diminue a vue d’œil, comme les vivres à bord) .
Il devrait nous rester 15 jours de navigation ; journée en tee-shirt, nous sommes enfin dans les Alizés. Les prévisions MTO nous annoncent du vent donc OK
Les quarts du nuit sont organisés entre 20H00 et 08H00 le lendemain soit trois heures par personne. De façon immuable, se suivent dans l’ordre Gerard, Dom, Leon puis JPat. Mais toutes les nuits nous décalons d’un quart, ce qui fait que nous tournons sur un cycle de 4 nuits.
Cette nuit, Léon commence le 20/23 ; au cours de son quart il réveille Gérard, le PA ne fonctionne plus. Apres analyse, il s’avère que c’est les pignons d’entrainement de la chaine d’accouplement avec la tringlerie de direction qui sont HS. La réparation si elle est possible, ne pourra être envisagée que dans les prochains jours ; pour l’heure il est indispensable de désaccoupler cette chaine de l’arbre. Alors que nous subissons une mer 4, Léon, s’équipe des outils nécessaires et réussit à faire le JOB. Bravo. Mais pour l’heure, il nous faut maintenant barrer ; décision est alors prise de dédoubler les quarts de façon a être deux de nuit sur le pont. Une personne qui barre pendant 30 min et relais ainsi à jusqu’à la relève suivante. La contrepartie de cette organisation est qu’il faut faire deux quarts par nuit.
Le Vendredi 13 n’a pas usurpé sa mauvaise réputation.
Samedi 14 février 2015
Le dicton du jour : La bière est la preuve que Dieu existe et qu'il nous aime
Nous commençons cette journée un peu fatigués par la nuit mouvementée précédente. La météo est la même au cours de journée, un vent fort avec une houle résiduelle qui nous prend sur la hanche bâbord ; pas très agréable à supporter, mais nous avançons correctement, pratiquement vent arrière. Le démontage du Pilote est réalisé par Léon et Gérard attaque la remise en état des pignons usagés, sans garantie de réussite. Apres quelques heures de travail minutieux, le tout est remonté dans le moteur, mais la chaine ne pourra être remontée que le lendemain en profitant une petite accalmie.
Lors de l’après midi, l’écoute du génois lourd casse net à hauteur du tangon ; nous renvoyons le génois avec la contre écoute.
Au cours de la journée, les hommes se relaient à la barre, pendant que les autres se reposent. Les quarts de nuits sont reconduits suivant les mêmes modalités que la veille. Au cours d’un de mes quarts, en tandem avec J Patrick, les mouvements de roulis créaient des rentrées d’eau dans le cockpit, et nous avons a plusieurs reprises découvert du plancton fluorescent flottant dans le bateau avant d’être évacué par les passes coque. C’était aujourd’hui la Saint Valentin ; nos petites femmes chéries avaient le blues loin à terre. Elles nous l’ont dit.
Dimanche 15 février 2015
Le dicton du jour : Conduire ou choisir, il faut boire.
A 08H00 (TU) : 19°46,27’N 029°17,8’W – ENE3 –M4
Nous nous levons ce matin franchement fatigués ; un biscuit fera office de petit déjeuner. La météo est identique aux deux jours précédents ; mer forte, vent de 15/20 nœuds. Nous filons vent arrière au 260, pas tout a fait sur la route, mais finalement c’est nous qui faisons la route a suivre alors….
Au cours de matinée, Léon entreprend le remontage de la chaine d’assemblage du PA ; non sans mal, le travail est terminé avec succès, et les essais du PA son Concluants. Ca sera la super nouvelle de la journée. Pour ne pas trop tirer sur le PA, nous décidons de garder le pilotage manuel pour les quarts de jours, et de réserver le PA si besoin pour les quarts de nuits.
Juste avant le coucher du soleil ; Gérard nous pèche une belle daurade Coryphène ; du coup nous changeons la programmation du diner ; notre daurade est préparée à la Plancha et je fais cuire du riz rapido. Délicieux, les sarcasmes envers Gérard sur ses promesses de pèches miraculeuses, vont devoir cesser ; dommage, on le tenait bien là……..
Les conditions MTO n’étant pas favorables cette nuit, nous gardons les quarts dédoublés.
Lundi 16 février 2015
Le dicton du jour : Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer.
A 08H00 (TU) : 19°04,1’N 031°28,58’W – NE2 –M3
Nous nous levons avec le vent qui tombe un peu ; et décidons de remettre le génois pour naviguer grand largue ; du coup nous remontrons un peu au nord, mesure de précaution au regard de la météo annoncée. Nous restons à cette allure toute la journée et la nuit qui suit. La mer tombe un peu avec le soir, et nous décidons de reprendre les quarts de nuit en solo avec PA. A la fin du premier quart à 23H00, Dominique signale que les pignons sont en train de rendre l’âme, et nous décidons donc de rester en pilotage manuel permanent. Nous dédoublons donc les équipes en conséquence. La nuit se passe sans autre inconvénients ; nous avons toutefois un manque de sommeil évident au petit jour
Mardi 17 février 2015
Le dicton du jour : Caleçon qui gratte, morpions qui squattent
A 08H00 (TU) : 19°41,52’N 033°27,58’W – NNE3 –M3
Petites manœuvres de voiles pour nous replacer vent arrière au Cap 260 ; la mer est grosse et nous chahute quelque peu. A l’heure de midi deux dorades en vadrouille se sont arrêtées sur nos lignes. Deux, coup sur coup, vite on se reconfigure pour le déjeuner. Le reste de la journée se passe gentiment à se faire maltraiter par les vagues scélérates, a faire un peu de lessive et lectures variées.
Quarts de nuit dédoublés, avec les mêmes équipes. Léon a fait un peu de lessive, qu’il a laissé sécher toute la nuit sur les filières dehors. Il était trempé d’eau salée au petit matin. Well done
Mercredi 18 février 2015
Le dicton du jour : Le calme avant la tempête
A 08H00 (TU) : 19°07,52’N 035°46,58’W – NE4 –M4
Journée en tout point identique à celle d’hier ; même MTO, même route, même mer. On se fait gansailler menu menu…… Nous avons vu nos premiers poissons volants partir à l’approche du bateau.
Finalement la journée est différente en fonction du menu du jour. Aujourd’hui, c’était salade de betterave a midi avec œuf dur et spaghettis avec du corned-beef le soir . Un régal.
Jeudi 19 février 2015
Le dicton du jour : Les exocets, dans nos assiettes
La pluie fait son apparition de plus en plus fréquemment ; il s’agit de petits grains sous cumulus. Le problème, c’est ca a peine le temps de sécher, (quand il y a du soleil), avant l’averse suivante.
Quand on rajoute les vagues scélérates qui vous arrivent de derrière à l’improviste, on passe son temps le cul trempé. J Patrick nous a trouvé un poisson volant mort à l’avant du bateau ; et qu’au cours des quarts de nuit, deux autres poissons ont terminé leurs courses dans les passe-avant. Tous ont été remis à la mer (lieu de sépulture naturel); nous ne sommes pas encore à cours de nourriture pour tester les Exocet dans nos assiettes.
Le vent est monté à l’ENE5 et mer 4 ; ca commence à bien bouger ; nous avons équilibré le bateau avec le génois lourd à Tbd et le léger un peu roulé à Bbd ; file à 6,5 nds .. Nous passons la mi-distance de notre trajet ; il nous faut encore 10 jours a 6 nœuds de moyenne
Vendredi 20 février 2015
Le dicton du jour : Qui pisse loin ménage ses pompes !
A 08H00 (TU) : 18°19,2’N 041°11,8’W – NE4 –M4
La pluie est présente pour tous les quarts du matin et du soir; il s’agit de petits grains sous cumulus. Petits grains accompagnés de sautes de vent qui nous poussent à 9 nœuds presque au surf sur les grosses vagues qui nous viennent de l’arrière
Il n’y a que l’après-midi qui nous permet de nous sécher et de somnoler au soleil bien mérité. Aujourd’hui changement d’heure, nous passons en TU – 1 heure
Samedi 21 février 2015
Le dicton du jour : Pingouins dans les champs, hivers méchants.
Comme d’habitude la matinée se passe entre nuages, grains et pluie. Le bateau avance bien, mais le vent nous porte au 260 ; Gérard a trouvé 5 poissons volant venus s’échouer sur le pont au court de la nuit ; mais pas de velléité de gouter le gout de la chair d’exocet. Gérard :
- J’veux du lourd, j’veux des bonites d’la daurade, pas du poisson d’mascarade
- J’veux du lourd, l’exocet dans les assiettes ca c’est de la rigolade
Au cours de l’après-midi, le génois lourd nous lâche ; la tresse en acier épissée de l’amure a été arrachée. Nous changeons de génois et replaçons les voiles en ciseau Mais le vent nous porte toujours trop sud.
La nuit la mer se calme un peu et le vent devient plus Est. On peut remonter un peu. Les grains en revanche sont présents des le début de soirée pendant toute la nuit. C’est maintenant régulier depuis quatre jours.
Dimanche 22 février 2015
Le dicton du jour : Marin qui pisse au vent se rince les dents !
A 08H00 (TU – 1) : 17°58,52’N 046°16,35’W – ENE4 –M4
Journée qui se présente sur les mêmes errements que les précédentes ; une houle croisée avec forte mer. Des pluies pendant une grande partie de la matinée. On commence à en avoir un peu marre de ces grains permanents. Rien à pécher aujourd’hui….
Au cours de la préparation du repas de midi, je chute en arrière emporté par un mouvement de houle incontrôlé ; je tombe sans vraiment savoir ce qu’il y a derrière, et c’est une chance que je me sois rien cassé. J’ai même sauvé le bol de nourriture que je tenais à la main. Je me précipite pour signaler mon désarroi, vexé que personne ne s’en soit aperçu d’une part, et furieux contre moi de ne pas avoir pris mes précautions. Du coup j’ai poussé un coup de gueule : « on pourrait peut être prendre la route alimentaire pour la cuisine, bord….de…mer….. » (Écrit et dit en français dans le texte). Interrogation du capitaine qui sent que quelque chose lui échappe !! « Une route alimentaire ?? ». Et moi d’expliquer que sur la compagnie des bateaux gris, il est de coutume, quand il y a de la mer, de prendre une route plus calme pendant l’heure du repas. Ainsi l’équipage peut manger sereinement et tout le monde est content. La route est dans le sens de la houle, facile.
On le fait et surprise : Ca marche !!
Apres midi de soleil, de lessive et de lecture ; Gérard me dit ; ca y est c’est vraiment les alizes, l’air est plus sec. Je l’ai regardé en faisant la moue, et lui ai donné rendez-vous dans la soirée. Les premiers grains arrivent comme prévu ; et ils n’ont rien de différent que les grains dans une masse d’air humide !!!!
Premier quart de nuit en short, mais avec la veste de mer quand même………
Lundi 23 février 2015
Le dicton du jour : En Mathilda May, fais ce qu'il te plaît
A 08H00 (TU – 1) : 18°00,52’N 048°36,63’W – ENE3 –M3
Pas de surprise ce matin, en reprenant le quart à 08H00, un gros grain approche ; il ne fera que nous toucher en bordure, mais nous permettre d’apercevoir un magnifique arc en ciel de 180 ° qui entoure le bateau. Magnifique, mais pas de photos/. Nous naviguons dans une mer couverte de sargasses. Apres avoir gouté, J Patrick me signale que ce n’est pas mauvais ; …je lui laisse ma part.
Sargasses:
La présence de ces algues se manifeste également sur la ligne du bord ; nous remontons régulièrement des touffes bloquées sur le plomb ou l’hameçon de la ligne ; au moins on ramène quelque chose…….
L’activité de développement de nuages arrivant a son apogée en fin d’après-midi, les quarts de nuit débutent toujours de façon assez calme, puis les passages de grain vont crescendo jusqu’au matin, ou chacun va étendre ses affaires a sécher vers 11H00 au moment ou ca se calme.
Mardi 24 février 2015
Le dicton du jour : Qui boit sans soif vomira sans efforts.
A 08H00 (TU – 1) : 18°17,3’N 050°42,7’W – ESE4 –M3
Matinée en partie ensoleillée, entrecoupée de passages pluvieux. Le vent a tendance à tomber un peu vers 16H00 : nous tombons le génois lourd pour envoyer le spi.
Aujourd’hui nous changeons a nouveau d’heure ; et passons en heure UTC – 2 heures
Nous voyons passer un oiseau « le paille en queue », qui selon Gérard, qui est un fin connaisseur (en paille ou en queue je ne sais plus ??!), viendrait des iles ; la terre est donc proche.
Paille en queue, (la photo n'est pas de nous):
OK Quel plaisir de passer des quarts de nuit, sans se faire tremper jusqu’aux os. La mer était bien aplatie, et les nuages chargés de reproches nous sont passe à coté. Douce nuit
Mercredi 25 février 2015
Le dicton du jour : On boira du lait quand les vaches mangeront du raisin.
A 08H00 (TU – 2) : 18°28,94’N 052°48,84’W – ESE3 –M4
RAS ce matin, le soleil est radieux belle journée en perspective. A 5H20 nous avons passé le cap des 600 nq restant à parcourir, soit 5 jours à 5 nœuds. C’est notre objectif. Apres midi, le vent faiblit, nous mettons d’abord le spi pour garder un peu de vitesse, puis le moteur pendant 2 heures, histoire de garder la moyenne.
Comme tous les soirs, nos yeux sont rivés sur l’horizon pour le coucher du soleil ; ce soir une fois n’est pas coutume, nous avons eu un soleil dégagé au moment crucial et oh ! Surprise, nous l’avons vu : « Le Rayon Vert ». J Pat et moi, les autres ne s’étant même pas déplacés !;. les nuls !! Il était 21h20 UTC
Les quarts de nuit arrivent avec les mêmes équipes ; les débuts de nuit sont éclairés par la lune notre principal compagnon de voyage qui met un peu de fantaisie dans nos contemplations. Les nuages qui nous dépassent ont parfois des allures de figures humaines éclairées souvent de façon subjectives, qui nous regardent avec indulgence et compassion
Jeudi 26 février 2015
Le dicton du jour qui est la devise de notre skipper: Un jour je pensais avoir tord ; j’avais tord, j’avais raison
A 08H00 (TU – 2) : 18°33,4’N 055°08,3’W – E3 –M3
Le vent est bien établi ce matin a l’Est 5 ; nous filons dans une mer chahutée ; les couchettes de l’avant sont vraiment secouées. Il faut vraiment de la volonté, accompagnée d’une bonne dose de fatigue pour dormir dans ces conditions. Un paille queue est passé nous voir, et a disparu aussi vite qu’il est arrivé. Apres midi pas un nuage, on se dit que la soirée va être calme, et pas du tout ! Dès 18H00 les nuages sont là, et à 20H00, le premier grain est au rendez-vous. Cette nuit aura été arrosée ; personne n’a échappé a la douche.
Vendredi 27 février 2015
Le dicton du jour : Qui mange un oignon, rote comme un démon
A 08H00 (TU – 2) : 18°17,61’N 057°28’W – ENE3 –M4
Rien de bien particulier aujourd’hui ; la météo nous prévoit du vent jusqu'à notre arrivée ; c’est plutôt une bonne nouvelle. Les siestes de récupération sont de plus en plus longue, signe que l’organisme fatigue. J Patrick a même shunté le repas de midi (qu’il a ingurgité à 15H00, sans soucis).
Nous sommes toujours prévus pour une arrivée dans la nuit du 01 au 02 mars à Marigot.
La nuit va être difficile, avec des sautes de vent, rouler les voiles ; lancer le moteur ; aller dégager la contre écoute prise dans le bout dehors, etc… Non sans oublier nos grains favoris qui nous rattrapent toutes les 30 min. Une houle forte ; bref une nuit de merde pendant laquelle il a été dur de trouver le sommeil.
Samedi 28 février 2015
Le dicton du jour : Pluie en novembre, Noel en décembre ; mais Verglas en Avril, tricosteril
A 08H00 (TU – 2) : 18°08,52’N 059°43,58’W – ENE6 –M6
Vent force 6 ; et la mer qui va avec ; décidément on n’est pas au bout de nos peines. Le bateau est transformé en mixer. Notre génois léger qui donnait des signes de fatigue au point de drisse, a effectivement rendu l’me ; avec beaucoup de peine, nous lançons le foc qui est notre dernière voile d’avant possible (il y a trop de vent pour le spi). Nous avons donc en ciseau, le génois lourd et le foc.
Advienne que pourra. Nous changeons d’heure et passons en TU – 3 heures
Quarts pour notre dernière nuit a la mer sans surprise ; temps plutôt sec ce qui mérite d’être souligné.
Dimanche 01 mars 2015
Le dicton du jour : Le mieux est parfois l’ennemi du bien
A 08H00 (TU – 3) : 18°03,68’N 062°17’W – ENE4 –M4
Pas de grosses pluies, cette nuit ; a part la houle toujours présente, les quarts ont été plutôt secs. Le vent en revanche est capricieux, et il faut serrer au plus prés (bien que vent arrière) pour rester sur la route. Vers 11H00, nous n’affichons plus que 4 nœuds. D’un commun accord ; nous décidons de mettre le moteur pour le reste de la traversée. Et vers 11H30 retentit le magique « terre » que Léon vient d’apercevoir.
Il s’agit de St Barth ; bientôt l’ile de St Martin est également en vue.
TERRE !
Travaux à réaliser avant que les équipiers ne s’étiolent dans la nature ou avant le prochain appareillage :
- Etanchéité col de cygne, passe-avant tribord
- Etanchéité pieds de mats
- Déposer le génois léger pour réparation écoute + point de drisse
- Batterie(s) moteur à changer
- Pignons d’entrainement du moteur du PA a changer
- Surchauffe du chargeur de batterie
- Lazzy jacks misaine à replacer
- Poulies tangon à revoir
Liquide Vaisselle !
Par goeletteanthea Le 07/02/2015
Message de Gérard :
Vendredi 7/02 à 11h00
RAS
Cap : 180
Position : 27.33 N / 14.30 O
Commentaire : Pas de liquide vaisselle transfere à Suzanna et François
Pas besoin de prévenir le Cross Med pour l'instant, mais la situation est grâve...
L'équipage est en manque de liquide vaisselle !
Mais Gérard je tiens à mettre les choses au point... Je me suis engagé à tenir ton blog à jour, mais ne compte pas sur moi pour la vaisselle... Il ne faut pas exagérer non plus !
N'hésitez pas à laisser vos commentaires cela fera plaisir à l'équipage de les lire en arrivant !
Départ de Lanzarote
Par goeletteanthea Le 05/02/2015
Ça y est nous sommes sur le départ. Nous avons caréné Anthéa, réparé tout ce qui clochait, fait le plein de provisions, nous appareillons demain !
Bien sûr nous avons eu notre lot de complications.
Le trajet depuis Toulon déjà, deux trains annulés...
Nous avons fini en voiture en requisitionnant Cedric à Montpellier, qui a gentiment accepté de nous accompagner à Barcelone en voiture. Nous y sommes arrivés juste à temps à l'aéroport pour embarquer pour Lanzarote.
Un grand merci au neveu !
Ensuite ça a été la perte des papiers du bateau, la panne du groupe électrogène, le carénage obligatoire au vu de l'état de la coque...
Voilà tout est réglé, sauf la météo qui nous annonce beaucoup de calmes. Nous avons acheté des jerricans supplémentaires pour avoir plus de carburant si nous devons faire du moteur.
L'aventure recommence !
Depart de Lanzarote vers le 5 Février 2015
Par goeletteanthea Le 15/01/2015
Départ de Lanzarote prévu le 5 Février 2015
Le temps de faire quelques réparations, nettoyer la coque qui a du ammasser une bonne couche d'algues depuis le mois d'août, et de ravitailler.
Dominique et Anne Laure ont préparé les menus jour par jour !!! avec les courses à faire !
Ca c'est de l'organisation militaire!
Bien sûr tout ça sera remis en cause par notre pêche quotidienne ...
Pour l'instant Anthéa est ici
VOYAGE 2015 Le Départ !
Par goeletteanthea Le 15/09/2014
Pour des raisons professionelles Anthéa a du commencer son voyage un peu avant le reste de la flotte pour rejoindre Lanzarote, Trajet, 1350 milles:
Nous sommes partis de Sanary fin juillet. nous étions deux à bord, Jean Patrick et moi même. Trace directe vers Barcelone, avec un petit stop à Palamos pour dormir un peu et arriver à une heure décente dans la capitale de la Catalogne. En arrivant à Palamos nous avons pu bénéficier de deux magnifiques orages ... Anthéa s'est faite coucher par deux fois par de très fortes rafales.
Mea culpa je n'avais pas réduit à temps. Séquence émotion pour Jean Patrick...
Le lendemain, navigation tranquille vers Barcelone où nous attendaient ma douce Véronique ainsi qu'Anne Laure et Dominique.
Ammarage au Real Club Nautico, en plein centre ville. J'y retrouve mon ancienne voisine de ponton à Sanary , MariGold dont c'est le nouveau port d'attache.
Ce n'est pas la première fois qu'Anthéa s'amarre à Barcelone. Véronique adore cette ville, moi aussi, il n'est du reste pas dit qu'un jour... on ne s'y installe pas.
Il y a eu des moments difficiles dans cette navigation:
et aussi de meilleurs:
Après Barcelone nous avons tiré droit sur la plage d'Espalmador, puis Formentera au sud d'Ibizza.
L'étape suivant nous amène à Carthagène. Nous nous amarrons au Royal Club de Vela. Grand luxe, piscine, lave linge...
C'est une ville à l'histoire chargée. de nombreuses visites passionnantes.
Au marché Santa Fiorentina, la "cafétéria" vous cuisine les achats de viande ou de poisson que vous avez fait sur place. De quoi se régaler de poisson frais pour un prix modique!
Excellente escale où nous sommes finalement restés 3 jours.
C'est Almeria qui accueille Anthéa ensuite, belle ville et Citadelle impressionnante.
Après Almeria, nous faisons escale à Fuengirola, dont le seul intérêt est la proximité de l'aéroport... Véronique, Anne Laure et Jean Patrick prendrons l'avion pour rentrer en France.
Nous partons ensuite en Tandem avec Dominique vers de nouvelles aventures atlantiques
Stop à Gibraltar
Pour partir de Gibraltar Dominique lit attentivement les heures de marée et détermine que nous devons partir trois heures avant la haute mer. Son analyse était la bonne, nous avons eu comme prévu du courant nul au départ puis portant ensuite. Comme le vent est arrière, notre traversée du détroit se fait sous spi.
Suivent un peu plus de 5 jours de portant dans les "alizés" Portuguais, jusqu'à Lanzarote.
Ces vents de Nord ont du bon:
J'ai décidé que c'était le moment de tester l'Aquagen. Alternateur mu par une hélice trainée sur l'arrière.
Je met donc l'hélice à l'eau et, comme elle se met à tourner immédiatement, on se retrouve quelques secondes plus tard avec ça:
C'était la première leçon.
La seconde fois, je met le bout à l'eau d'abord, puis je jette l'hélice au loin, et tout se passe bien.
J'apprend vite hein?
Le système produit 5 à 6 ampères. C'est pas terrible mais suffisant pour compenser la consommation du pilote et du frigo.
Il prendra du service en atlantique.
La dernière nuit avant d'arriver à Lanzarote fut un peu agitée, le vent ayant monté d'un cran et la mer aussi.
Mais rien de bien méchant jusqu'au moment où...
C'était mon quart.
Tout allait bien, je slalomais entre les bateaux en pêche aux trajectoires quelque peu imprévisibles sous Misaine et génois.
Quand tout à coup ... une vibration importante se fait sentir.
Ca vient de l'arrière du bateau.
Je pense immédiatement à un cordage pris dans l'hélice mais... celle-ci est bloquée par le frein et ne peut donc pas tourner.
Je plonge dans le bateau pour vérifier, et effectivement le levier de frein est bien tiré.
Je ne comprend rien à ce qui se passe.
J'imagine aussitôt l'arbre d"hélice désacouplé du moteur, donc du frein à disque, et qui pourrait donc tourner.
Je réveille Dominique, Il apparait dans la descente et me dit: "le moteur est en marche".
Mais c'est impossible mon commandant ! je n'ai pas touché à la clé qui de plus, est par sécutité sur le levier du frein dans la cabine arrière!
Incrédule, je débraye le levier et accélère au point mort.
Oui! le moteur tourne ! L'ex dormeur avait raison.
Il a démarré tout seul !
Le bruit du vent et de la mer couvrait son bruit au ralenti, et à ce régime, il fait vibrer la colonne du compas par résonnance, Ce que je sais parfaitement, mais la situation est tellement hallucinante que jamais je n'aurait pu imaginer le moteur en route.
Je réfléchi à une vitesse supersonique, version limace. L'inversseur a du se coincer et la vitesse à la voile a du faire tourner l'hélice et démarrer le moteur.
Mais non c'est stupide. L'hélice est bloquée!
Comme mon cerveau.
Je décide d'arrêter le bourrin en tirant sur l'étouffoir. Il obtempère.
Et redémarre immédiatement. Tout seul comme un grand ! Comme par magie!
Mais j'ai entendu le démarreur cette fois-ci.
Je replonge en bas, coupe la batterie moteur, et remonte l'étouffer, et tout se calme. Il ne redémarre pas.
La bestiole, bien qu'habitée par le malin, a quand même besoin de courant pour vivre sa vie autonome.
Je redescend au coupe batterie, le remet sur "on", et là cette foutue mécanique redémarre toute seule !!!!
Je commence à penser à vitesse normale.
Dans quelques heures, à l'aube, nous allons arriver, et j'aurai besoin du moteur pour manoeuvrer dans le port, que de plus je ne connais pas car je n'ai aucune documentation sur lui. Je ne suis pas sûr qu'il redémarrera quand nous en aurons besoin. Je décide donc de le laisser tourner en coupant la batterie ( car le démarreur se remettait en route moteur tournant avec le crrrrrrrr adapté) en priant pour que l'alternateur, qui débite dans le vide, ne grille pas.
Tout continue comme ça, Dom retourne dormir, et je me retrouve dans la situation stupide de naviguer à 7 nds à la voile avec le moteur au ralenti et débrayé...
Nous arrivons au petit jour, mais comme nous n'avons pas une place qui me convient, je laisse la machine tourner au moins une heure de plus jusqu'à ce que je sois amarré correctement.
Ouf! Silence.
On réfléchira plus tard à ce qui s'est passé.
Le lendemain je plonge sur le démarreur et trouve immédiatement le coupable: le relais est carbonisé, et il s'est bloqué sur marche!
Il a reçu de l'eau de mer et ne semble pas avoir apprécié. Je compatis.
M. Bernier, le premier propriétaire d'Anthéa, dans sa grande sagesse, avait prévu un relais de rechange. Je le met en place, redémarre le moteur et constate que l'alternateur n'a pas grillé et débite normalement.
Fin de l'épisode. Il faudra changer le connecteur qui a souffert aussi mais c'est un détail.
On peut se détendre... et faire la photo souvenir avec le pavillon MedHermione :
Prochaine étape: les Antilles!